L’abondance de la nappe rend les sources peu sensibles aux variations saisonnières. Les réservoirs n’ont pour fonction que la décantation des boues et la possibilité de délivrer un débit accru pendant un temps limité. Intérieur du réservoir des FoliesLe réservoir « des Folies » placé sur le circuit d’alimentation du château de Lormoy est classé monument historique.
Le château de Lormoy a souvent changé de propriétaire. En 1661 il est acquis, avec le droit de propriété des eaux, par Jacques Legendre, conseiller du roi. En février 1710 il est acheté par l’abbé Christophe Pajot qui le lègue en 1715 à son neveu, l’abbé Jean-Baptiste Pajot, dit de Dampierre. En 1720 celui-ci traite avec le prieur un accord par lequel il lui cède un pouce d’eau (environ 18 m3/jour) pour leur vivier à poissons, en échange du surplus de la Fontaine Hodierne. En 1730 des travaux engagés sur la source et la conduite des eaux de Lormoy déplaisent aux moines qui dénoncent l’accord et engagent des procédures qui finiront en 1747 par un arrêt du Parlement de Paris …où ils furent déboutés.
Ces travaux, sont couronnés par la reconstruction du réservoir des Folies où l’on peut lire sur une paroi:


« EN L’AN 1737 CE RESERVOY A ETE FAIT ET CONSTRUIT
A NEU PAR L’ORDRE DE Mre LABE PAJOT DE DAMPIERRE
PAR JULIEN DESVIGNES FONTAINIER »


C’est une salle voûtée, en pierres de taille, partiellement enterrée, et recouverte d’un talus herbeux. Ses dimensions intérieures sont de 3.8 × 6 m. Sur le mur du fond, débouche le corridor d’arrivée d’eau. Le fond pavé repose sur une couche d’argile d’étanchéité. L’escalier d’accès arrive dans une antichambre où se trouvaient un déversoir et le départ de la conduite vers le château.
Plan du réservoir des FoliesUn autre réservoir enterré près du virage du chemin des Folies, a été construit en 1917, quand le docteur Darier a négocié avec l’industriel Say, propriétaire du château, une fourniture permanente à partir d’un branchement dans le réservoir des Folies. Vers 1880 la commune a aussi construit un réservoir enterré de 40 m3, en haut de la rue du Champ de Bataille pour la sécurité d’incendie.

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